Ce que tout investisseur devrait savoir

1. Les gestionnaires de fonds professionnels peuvent-ils prévoir quelles actions vont monter ou descendre ?

Si les gestionnaires de fonds étaient toujours capables de distinguer les actifs performants de ceux qui ne le sont pas, on s’attendrait à ce que cette compétence se reflète clairement dans les rendements de leurs fonds. Mais ce n’est pas le cas.

Historiquement, seul un fonds sur cinq survit et produit des rendements supérieurs sur une période de 20 ans. C’est ce qui ressort de notre recherche portant sur 2 862 fonds communs en actions qui existaient en 2005. Deux décennies plus tard, plus de la moitié de ces fonds avaient été liquidés, souvent en raison d’un rendement insuffisant. Et au cours de cette période, seulement 18 % des fonds d’actions ont été en mesure de survivre et de surpasser leurs indices de référence. Vos chances sont encore plus réduites avec les fonds à revenu fixe, dont seulement 16 % ont survécu et surpassé les attentes. Parieriez-vous vos économies sur de telles probabilités?

2. Pourquoi ne pas simplement investir dans les fonds qui ont surpassé les attentes ?

Certains investisseurs choisissent des fonds en fonction des rendements antérieurs, mais relativement peu de gagnants continuent de gagner. Les études montrent que la plupart des fonds qui figuraient parmi les 25 % les plus performants sur la base du rendement sur cinq ans ne se sont pas maintenus dans ce quartile durant les cinq années suivantes. Seul un fonds d’actions sur cinq parmi les plus performants est resté au sommet, et seul un tiers environ des fonds à revenu fixe y sont restés.

En d’autres termes, le rendement antérieur offre peu de renseignements sur le rendement futur d’un fonds.

3. Si la sélection de titres n’est pas efficace, existe-t-il des méthodes d’investissement plus fiables ?

Plutôt que de se reposer sur une stratégie de placement qui cherche à choisir les gagnants et éviter les perdants, une approche consiste simplement à acheter et conserver une part d’un indice de marché par voie de placement dans un fonds indiciel, ce qui permet d’acquérir de nombreuses actions différentes. Au cours du dernier siècle, cette approche vous aurait permis d’obtenir un rendement largement supérieur à l’inflation, tout en vous évitant le stress de devoir essayer de prédire l’avenir.

Le rendement passé n’est pas indicatif des résultats futurs. Les indices ne peuvent être utilisés pour fins de placement direct. Le rendement des indices ne reflète pas les frais associés à la gestion d’un portefeuille réel.

4. Puis-je faire mieux que d’acheter des fonds indiciels ?

Oui, parce que l’objectif des fonds indiciels, qui est d’égaler - et non de surpasser - les indices de référence, peut être inutilement rigide. Par exemple, les fonds indiciels doivent acheter et vendre des actions lorsque l’indice de référence qu’ils suivent modifie ses positions, ce qui peut se produire aussi rarement qu’une fois par an. Comme lorsqu’on achète des roses le jour de la Saint-Valentin, beaucoup de gens achètent la même chose en même temps, ce qui fait monter les prix. De telles contraintes signifient que lorsque vous investissez dans des fonds indiciels, vous risquez de laisser de l’argent sur la table.

5. Alors, comment puis-je me préparer à réussir ?

Pour les gestionnaires de fonds, une approche d’investissement plus efficace consiste à être flexible, en achetant et en vendant des actions tout au long de l’année, en fonction de renseignements étayés par la science financière indiquant comment améliorer les rendements attendus.

Des recherches universitaires portant sur des décennies de rendements des actions ont permis d’identifier les facteurs de surrendement à long terme. Les petites entreprises, celles dont les prix sont plus bas et celles qui sont plus rentables, ont enregistré des rendements plus élevés, en moyenne. En investissant systématiquement dans les secteurs où le rendement attendu est supérieur, vous pouvez essayer de surpasser le marché.

6. Pourquoi devrais-je investir à l’échelle internationale ?

Les occasions d’investissement existent partout dans le monde, mais le caractère aléatoire des rendements boursiers mondiaux rend difficile la prévision des marchés qui surpasseront les autres d’une année à l’autre. Par exemple, l’Autriche a été le marché développé le plus performant en 2017, mais le moins performant l’année suivante (et, en 2021, à nouveau le meilleur). Détenir un portefeuille diversifié à l’échelle mondiale, qui vise des rendements prévus plus élevés, vous permet de mieux capturer ces rendements plus élevés, peu importe où ils se manifestent. De plus, une année faste dans un pays peut aider à compenser une année moins bonne dans un autre.

7. Qu’en est-il de ces conseils que j’entends toujours ?

Les nouvelles et les commentaires quotidiens sur le marché peuvent mettre à l’épreuve votre discipline en matière d’investissement. Certains messages font ressentir de l’anxiété face à l’avenir, tandis que d’autres vous poussent à pourchasser les dernières tendances en matière d’investissement. Si vous êtes tenté ou troublé par le flot de conseils, interrogez-vous sur la source et sur ce qui relève de l’actualité ou du divertissement. Faites-vous une faveur : mettez le bruit en sourdine.

8. Que faire lorsque le marché dégringole ?

Les marchés fluctuent chaque jour. Lorsqu’ils baissent, il est tentant de retirer son argent dans l’espoir d’éviter des pertes. Vous pouvez réinvestir lorsque la situation se rétablit, n’est-ce pas? Pensez-y à deux fois. Des études ont montré qu’il n’existe aucun moyen fiable de prévoir le marché. Elles ont également démontré que les effets consécutifs au fait d’être absent du marché, même pour une courte période, peuvent être considérables. Rester investi – se concentrer sur le long terme – vous aide à vous assurer que vous êtes en mesure de capturer les gains lorsque les prix augmentent.

Le rendement passé n’est pas indicatif des résultats futurs. Les indices ne peuvent être utilisés pour fins de placement direct. Le rendement des indices ne reflète pas les frais associés à la gestion d’un portefeuille réel.

9. Quel est donc le bon moment pour investir ?

Chaque jour, le prix des actions est fixé de façon à produire un rendement prévu positif. Cela signifie que c’est toujours le bon moment pour investir. Cela va à l’encontre du mantra « acheter bas et vendre haut » qui pousse certaines personnes à chercher le bon moment pour investir. L’annonce fréquente de nouveaux sommets atteints par le marché peut vous dissuader d’acheter, en vous faisant penser que ce qui monte doit forcément redescendre, et qu’il vaut donc mieux attendre.

Pourtant, des recherches montrent que l’achat d’actions à des niveaux records a, en moyenne, généré des rendements comparables à ceux d’actions achetées après une forte baisse. Cela signifie qu’il est peu probable qu’on obtienne de meilleurs résultats en essayant de trouver le bon moment pour entrer sur les marchés et en sortir.

Le rendement passé n’est pas indicatif des résultats futurs. Les indices ne peuvent être utilisés pour fins de placement direct. Le rendement des indices ne reflète pas les frais associés à la gestion d’un portefeuille réel.

10. Comment un conseiller financier peut-il vous aider ?

Nous nous appuyons sur des professionnels dans de nombreux aspects de notre vie. Lorsque vous tombez malade, vous pouvez parcourir Internet à la recherche d’un remède, ou vous pouvez consulter un médecin qui bénéficie de nombreuses années de formation pour vous aider de la manière la plus efficace et la plus sûre possible. Il en va de même lorsque vous confiez votre santé financière à un expert.

Un conseiller financier peut vous apporter son expertise et ses conseils. Il peut vous aider à vous concentrer sur des actions constructives qui ajoutent de la valeur à long terme, plutôt que sur des actions impulsives que vous pourriez regretter plus tard. De plus, il peut vous aider à créer un portefeuille fondé sur la science financière, dont le rendement devrait être supérieur à celui du marché.

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